Le président turc Recep Tayyip Erdogan a fermement dénoncé, lundi à Istanbul, les massacres de civils survenus à El-Fasher, au Soudan. Intervenant à l’ouverture de la 41ᵉ session du Comité permanent pour la coopération économique et commerciale de l’Organisation de la coopération islamique (OCI), il a réaffirmé la nécessité de défendre « l’intégrité territoriale, la souveraineté et l’indépendance » du pays africain.
« Aucune personne ayant un cœur ne peut accepter les massacres commis contre les civils à El-Fasher. Nous ne pouvons rester silencieux face à de tels crimes », a déclaré le chef de l’État turc. Il a insisté sur le devoir de solidarité envers le peuple soudanais, en appelant la communauté internationale à agir pour mettre fin aux violences.
Abordant la situation à Gaza, Erdogan a accusé Israël de poursuivre ses attaques malgré le cessez-le-feu. Selon lui, « plus de 200 civils ont été tués depuis l’accord », tandis que le Hamas semble « déterminé à le respecter ». Le président turc a rejeté toute tentative d’annexion de la Cisjordanie ou de remise en cause du statut de Jérusalem et de la mosquée Al-Aqsa.
Le dirigeant turc a également annoncé le lancement d’un programme spécial de soutien à la Syrie sous l’égide de l’OCI, destiné à renforcer les capacités humaines et institutionnelles du pays. Ce programme portera notamment sur la formation, les échanges d’experts et les études de faisabilité pour appuyer la reconstruction.
Rappelant les souffrances endurées par le peuple syrien au cours des quatorze dernières années, Erdogan a affirmé que la Türkiye avait accueilli 3,6 millions de réfugiés « avec fraternité et dignité ». Il a salué ce qu’il appelle « la victoire du peuple syrien » après la révolution du 8 décembre, estimant que le pays entame désormais un processus de redressement sous la conduite du président Ahmad al-Charaa.
Erdogan a conclu en soulignant que l’intégration économique de la Syrie et la stabilité du Soudan sont essentielles pour la paix et le développement de la région, appelant le monde islamique à « assumer pleinement ses responsabilités fraternelles ».
