Le Caire exhorte Israël à se retirer du sud du Liban et promet un appui à la reconstruction

 

Le Premier ministre égyptien Mostafa Madbouly a appelé Israël à se retirer des zones qu’il occupe dans le sud du Liban, tout en affirmant la volonté de l’Égypte de contribuer activement à la reconstruction du pays. Il s’exprimait dimanche lors d’une conférence de presse conjointe avec son homologue libanais Nawaf Salam, en visite officielle au Caire.

Madbouly a déclaré que l’Égypte était « prête à fournir un soutien total en faveur de la stabilité, de la sécurité et de l’unité territoriale du Liban », condamnant « dans les termes les plus fermes les récentes agressions et violations survenues au sud du pays ». Il a ajouté que Le Caire « participerait à la reconstruction du Sud dès que ces zones auront été restituées à la souveraineté libanaise ».

Cette déclaration intervient alors que les tensions s’intensifient à la frontière libano-israélienne. Samedi, une frappe israélienne a causé la mort de quatre civils dans le sud du Liban, marquant une nouvelle escalade près d’un an après la trêve conclue en novembre 2024. Malgré cet accord, l’armée israélienne maintient plusieurs positions dans la région et poursuit ses opérations militaires, entraînant le déplacement de centaines de milliers de personnes. Le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, a menacé dimanche de renforcer les frappes contre le Hezbollah.

Au-delà du volet sécuritaire, la visite du Premier ministre libanais au Caire a permis de relancer la coopération bilatérale, interrompue depuis six ans. Les deux dirigeants ont coprésidé la 10ᵉ session de la Haute Commission mixte égypto-libanaise, un cadre de dialogue destiné à dynamiser les partenariats économiques, énergétiques et commerciaux. Quinze protocoles d’accord ont été signés à cette occasion.

Madbouly a rappelé que le commerce bilatéral restait limité à environ un milliard de dollars, mais a estimé que ce chiffre pourrait « facilement doubler » grâce à la solidité des liens économiques entre les deux pays et à la vitalité de leurs secteurs privés.

La reprise des échanges entre Le Caire et Beyrouth intervient dans un contexte régional tendu, marqué par la montée des violences entre Israël et le Hezbollah. L’Égypte cherche à renforcer son rôle de médiateur au Proche-Orient, tout en soutenant la stabilité politique et économique du Liban, confronté à de fortes pressions extérieures et à une situation interne fragile.

 

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