Mulhouse, 3 novembre 2025 – Quatorze gilets jaunes, accusés d’avoir incendié neuf pylônes téléphoniques dans le Haut-Rhin entre 2019 et 2020, connaîtront lundi leur peine devant le tribunal correctionnel de Mulhouse. Parmi eux, 12 hommes et deux femmes, âgés de 20 à 60 ans.
Les prévenus sont jugés pour destruction de biens par moyen dangereux et participation à une association de malfaiteurs. Tous ont reconnu leur implication, mais contesté toute organisation derrière les actes. Selon eux, les incendies visaient à « créer une résonance au plus haut niveau de l’État ».
Les dégâts ont été estimés entre 5 et 9 millions d’euros, perturbant fortement les réseaux des opérateurs SFR, Bouygues Telecom et Orange, parties civiles dans le procès. Le parquet a requis des amendes et des peines pouvant aller jusqu’à six ans de prison, dont cinq avec sursis probatoire, ainsi qu’une peine spécifique de quatre ans de prison pour le propriétaire de la grange utilisée par le groupe.
Les enquêteurs avaient relié les incendies au mouvement des gilets jaunes dès janvier 2019, après le premier feu à Altkirch, et une opération en septembre 2020 avait abouti à l’arrestation de 13 personnes supplémentaires.
