L’administration Trump a exprimé vendredi son soutien à la suppression des sanctions imposées à la Syrie dans le cadre de la loi César, invitant le Congrès à inclure cette mesure dans le projet de loi sur l’autorisation de la défense nationale (NDAA) actuellement à l’étude.
Selon un porte-parole du Département d’État, cette levée contribuerait à la reconstruction du pays et à « offrir au peuple syrien une chance pour un avenir meilleur », tout en restant conforme à l’objectif américain de « défaite durable de l’État islamique ». Washington affirme être en contact permanent avec ses partenaires régionaux et encourage tout investissement susceptible de favoriser la stabilité et la prospérité du pays.
Cette position s’inscrit dans la continuité de la décision prise en mai 2025 par Donald Trump, après sa rencontre historique avec le président syrien Ahmad al-Charaa en Arabie saoudite — la première entre dirigeants américains et syriens depuis 25 ans. À cette occasion, Trump avait dénoncé les sanctions américaines comme « brutales et paralysantes », estimant qu’elles freinaient la reconstruction d’un pays ravagé par plus d’une décennie de guerre.
Le 30 juin 2025, le président américain avait déjà signé un décret exécutif levant la plupart des mesures coercitives, même si la loi César de 2019, qui en constitue le fondement juridique, reste toujours en vigueur.
Le nouveau pouvoir syrien considère ces sanctions comme un frein majeur au redressement économique et à la réhabilitation des infrastructures détruites par quatorze années de conflit.
L’ancien président Bachar al-Assad avait fui vers la Russie le 8 décembre 2024, mettant fin à près de vingt-cinq ans de règne et à plus de soixante ans de domination du parti Baas. Son successeur, Ahmad al-Charaa, aujourd’hui chef du gouvernement transitoire, s’est engagé à rebâtir le pays et à restaurer la stabilité après des années de guerre civile.



