Le Conseil de sécurité des Nations unies a adopté vendredi une résolution soutenant la proposition marocaine d’autonomie comme « option la plus réaliste » pour mettre fin au différend autour du Sahara occidental. Sur les quinze membres du Conseil, onze ont voté pour le texte rédigé par les États-Unis, tandis que la Russie, la Chine et le Pakistan se sont abstenus. L’Algérie, pour sa part, n’a pas pris part au vote. La résolution renouvelle également, pour une année supplémentaire, le mandat de la Mission des Nations unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (MINURSO).
Le représentant américain auprès de l’ONU, Mike Waltz, a salué « un vote historique qui marque une avancée significative vers une paix durable dans la région ». Selon lui, Washington reste déterminé à « favoriser une solution politiquement mutuellement acceptable » et invite « toutes les parties à s’engager sans délai dans des discussions sérieuses, en prenant le plan d’autonomie marocain comme base de travail crédible ».
Du côté algérien, le représentant permanent Amar Bendjama a justifié l’abstention de son pays, estimant que la résolution « ne prend pas suffisamment en compte les principes de décolonisation prônés par l’ONU ». Il a rappelé que « la paix véritable et la stabilité régionale ne peuvent être garanties qu’à travers le respect du droit du peuple sahraoui à l’autodétermination ».
À Rabat, le roi Mohammed VI a salué la décision du Conseil de sécurité. Dans une allocution télévisée, il a annoncé la mise à jour du plan d’autonomie présenté en 2007, soulignant qu’il constitue « la seule base de négociation viable » et appelant à un dialogue franc avec le président algérien Abdelmadjid Tebboune. Le souverain a également réaffirmé son souhait de relancer la dynamique de l’Union du Maghreb arabe.
Le conflit du Sahara occidental, né en 1975 après le retrait de l’Espagne, oppose depuis près de cinquante ans le Maroc au Front Polisario, soutenu par l’Algérie. La guerre entre les deux parties a pris fin en 1991, à la suite d’un cessez-le-feu négocié sous l’égide de l’ONU. Depuis, les discussions sur le statut définitif de ce territoire n’ont jamais abouti à un accord définitif.
