Des querelles régionales internes divisent profondément le parti Les Démocrates (LD), selon la députée démissionnaire Chantal Adjovi. Elle déplore la perte de cohésion d’un mouvement qu’elle dit avoir contribué à fonder. Au cours de sa déclaration de démission, dans la nuit du vendredi 31 octobre 2025 à Cotonou, la députée Chantal Adjovi a levé le voile sur les tensions qui agitent actuellement le parti Les Démocrates. Selon elle, la formation dirigée par Boni Yayi serait aujourd’hui gangrenée par des luttes internes à connotation régionale. « Le parti est désormais miné par des clivages régionaux entre Sudistes et Nordistes. Ce n’est plus un parti uni, mais divisé », a-t-elle affirmé, visiblement émue.
L’élue de la 16ᵉ circonscription électorale estime que cette fracture compromet l’esprit fondateur du parti. Elle soutient que les décisions politiques, autrefois collégiales, seraient désormais influencées par des clans et des groupes d’intérêt, ce qui rend difficile toute cohésion interne. « Nous étions parmi les membres fondateurs, les premiers à concevoir ce parti ; il fallait qu’on y reste pour le bâtir et le protéger. Mais hélas, les guerres, les divisions ont pris le dessus », a-t-elle ajouté.
