Aimé Boji Sangara Bamanyirwe, député de Walungu (Sud-Kivu) et ancien ministre d’État chargé de l’Industrie, a été officiellement choisi comme candidat unique de la majorité parlementaire pour briguer la présidence de l’Assemblée nationale. L’annonce a été faite le 29 octobre 2025 par André Mbata, Secrétaire Permanent de l’Union Sacrée de la Nation (USN).
Selon Mbata, cette désignation résulte d’un consensus autour de l’autorité de référence de la plateforme politique, le président Félix Tshisekedi. Les membres de l’USN et les 11 autres prétendants ont été invités à soutenir la candidature d’Aimé Boji, destinée à succéder à Vital Kamerhe à la tête de la chambre basse du Parlement.
La réintégration d’Aimé Boji au sein de l’Assemblée nationale a toutefois suscité des réserves au sein de la majorité. Plusieurs députés dénoncent une tentative d’imposer le candidat et réclament un vote libre et transparent. Parmi eux, le député Willy Mishiki Buhini estime inapproprié qu’un membre du gouvernement accède directement à la présidence de l’Assemblée.
Pour sa part, Aimé Boji met en avant ses 13 années d’expérience parlementaire et son parcours exécutif comme atouts pour diriger efficacement la chambre basse. Il a assuré qu’il travaillera avec « assiduité et esprit patriotique » pour le bien de l’institution et du pays, tout en précisant qu’il détaillera son programme lors de la présentation officielle de son discours.
La vacance du poste de président intervient après la démission de Vital Kamerhe. Le poste de rapporteur adjoint, resté vacant, sera quant à lui attribué à l’opposition parlementaire.
