France : l’Assemblée nationale reporte une nouvelle fois les élections provinciales en Nouvelle-Calédonie

 

L’Assemblée nationale française a voté mardi 28 octobre le report des élections provinciales en Nouvelle-Calédonie, initialement prévues pour 2025, à juin 2026 au plus tard. Le texte a été adopté par 279 voix contre 247 et vise officiellement à favoriser un dialogue entre loyalistes et indépendantistes, mais il ravive les tensions politiques dans l’archipel.

Il s’agit du troisième report depuis les violences insurrectionnelles de mai 2024. Le gouvernement justifie la mesure par la nécessité de laisser du temps aux négociations autour de l’avenir institutionnel, après le rejet de l’accord de Bougival par le Front de libération nationale kanak et socialiste (FLNKS) et l’Union calédonienne. Le texte final ne mentionne plus cet accord, précisant que le report est décidé « en vue d’un accord consensuel sur l’avenir institutionnel ».

Cependant, une erreur de communication du gouvernement a compliqué le contexte : l’inscription prévisionnelle d’un projet de loi constitutionnelle sur Bougival à l’agenda de janvier 2026 a provoqué la colère du rapporteur LR Philippe Gosselin. Le texte a été retiré pour éviter toute précipitation, qualifiée de « maladresse » par le ministre Laurent Panifous.

La ministre des Outre-mer, Naïma Moutchou, est attendue prochainement à Nouméa pour tenter de rétablir la confiance entre loyalistes (menés par Nicolas Metzdorf et Sonia Backès) et indépendantistes du FLNKS, dirigés par Christian Tein. Entre les deux camps, les signataires de l’accord de Bougival (dont Palika, l’Union progressiste et Calédonie ensemble) appellent à un compromis politique durable, soulignant la responsabilité de chacun pour parvenir à un dialogue constructif.

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