France : deux suspects écroués après le casse du Louvre, les bijoux restent introuvables

 

Deux semaines après le spectaculaire cambriolage du musée du Louvre, deux hommes âgés de 34 et 39 ans ont été mis en examen et placés en détention provisoire. Les enquêteurs les soupçonnent d’avoir pénétré dans la galerie d’Apollon pour dérober les bijoux estimés à 88 millions d’euros, toujours portés disparus.

Interpellés samedi dernier, l’un à l’aéroport de Roissy alors qu’il tentait de gagner l’Algérie, l’autre près de son domicile à Aubervilliers, les suspects ont « partiellement reconnu les faits », selon la procureure de Paris, Laure Beccuau. Tous deux sont déjà connus des services de police pour des antécédents de vol ou de délinquance routière.

Aucune complicité interne au musée n’a été établie à ce stade, mais les enquêteurs n’excluent pas l’existence d’un réseau plus vaste que les quatre individus identifiés par les caméras de surveillance. Une centaine d’enquêteurs et de magistrats restent mobilisés « jour et nuit » pour retrouver les malfaiteurs et, surtout, les bijoux « désormais invendables », selon la procureure.

Le 19 octobre, un commando avait utilisé un camion-élévateur pour accéder à la galerie d’Apollon, brisant vitrines et fenêtres avant de s’enfuir sur deux scooters en moins de huit minutes. Dans leur fuite, les voleurs avaient abandonné la couronne de l’impératrice Eugénie, abîmée par la chute.

La présidente du Louvre, Laurence des Cars, souhaite la création d’un commissariat sur place, proposition à laquelle le préfet de police de Paris, Patrice Faure, s’est fermement opposé. Le sénateur Laurent Lafon a pour sa part jugé la sécurité du musée « non conforme aux standards actuels », tandis que la ministre de la Culture, Rachida Dati, attend les conclusions de l’enquête administrative pour « remédier à cet échec sécuritaire ».

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