Le Parti des peuples africains – Côte d’Ivoire (PPA-CI), fondé par Laurent Gbagbo, prévoit d’organiser une marche pacifique le samedi 8 novembre 2025. Cette initiative vise à dénoncer les violences contre les civils et à réclamer la libération des prisonniers politiques.
L’annonce a été faite à l’issue d’une session extraordinaire du secrétariat général du parti tenue le 28 octobre à Abidjan. Les discussions ont porté sur la situation politique nationale et les perspectives d’action du mouvement.
Dans un communiqué publié à l’issue de cette rencontre, le PPA-CI rejette les résultats de l’élection présidentielle du 25 octobre, qu’il qualifie de « braquage électoral » orchestré par le pouvoir en place. Le parti accuse le président Alassane Ouattara d’avoir instauré un « quatrième mandat anticonstitutionnel » et dénonce une répression sanglante des manifestations pacifiques.
Selon les chiffres avancés par le PPA-CI, les violences post-électorales auraient fait 23 morts, plusieurs centaines de blessés et des milliers d’arrestations. Le parti cite également des exactions commises dans la localité de Nahio, à l’ouest du pays, où des civils auraient été tués et des villages incendiés.
Face à cette situation, le PPA-CI exprime sa solidarité avec les victimes et appelle ses militants, la société civile et les défenseurs de la démocratie à se mobiliser pour une « marche pacifique nationale » le 8 novembre. L’objectif, selon le parti, est de protester contre « le coup d’État civil » et de réclamer la fin de la répression.
Jean Gervais Tchéidé, secrétaire général adjoint et porte-parole du parti, a réaffirmé la détermination du PPA-CI à poursuivre la lutte contre ce qu’il qualifie de « dérive autoritaire du régime ».
Cette mobilisation annoncée intervient alors qu’un arrêté conjoint du ministère de la Défense et de celui de l’Intérieur interdit toute manifestation publique depuis le 17 octobre et ce, pour une durée de deux mois, à l’exception des meetings électoraux.
Les résultats provisoires du scrutin, proclamés le 27 octobre par la Commission électorale indépendante, créditent Alassane Ouattara de 89,77 % des suffrages dès le premier tour, un score que le PPA-CI refuse de reconnaître.



