Togo : les femmes du parti Les Démocrates entament une grève de la faim pour exiger la libération des détenus politiques

 

Une scène chargée d’émotion a marqué le siège du parti Les Démocrates à Lomé. Le vendredi 24 octobre, les femmes de la formation dirigée par Nicodème Habia ont entamé une grève de la faim pour dénoncer la répression politique et exiger la libération des prisonniers politiques au Togo.

Leur apparition symbolisait la douleur et la résistance : visages enduits de charbon, corps enveloppés de plastique et vêtements entièrement noirs. Ce silence de protestation traduisait un profond deuil et une détermination farouche.

Ces militantes dénoncent ce qu’elles qualifient de « terreur devenue mode de gouvernance » et réclament justice pour les victimes de la répression d’État. Parmi leurs revendications figure la libération de plusieurs personnalités politiques détenues, dont Marguerite Gnakadé, Grâce Bikoni, Leïla et Dora Dougbedji. « Le mois d’octobre est pour nous celui des prisonniers et des martyrs », a confié l’une des participantes, affaiblie mais résolue.

Au-delà de la question des détenus politiques, les femmes du parti expriment aussi la douleur des familles endeuillées par les violences politiques et des commerçants ruinés par les incendies des marchés. Elles appellent à ce que justice soit faite et à ce que les responsables répondent de leurs actes.

Elles lancent enfin un appel vibrant à la diaspora togolaise pour soutenir leur combat, qu’elles considèrent comme un « devoir moral et patriotique ».

Cette grève de la faim intervient dans un contexte de tensions politiques croissantes. Plusieurs organisations de défense des droits humains, ainsi que la Conférence épiscopale togolaise, ont récemment alerté sur la montée d’un climat de peur et d’intimidation dans le pays.

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