Au Niger, 91 personnes ayant précédemment appartenu à Boko Haram, dont 33 enfants, ont été officiellement réintégrées dans la société après avoir suivi le programme de réinsertion du camp de Goudoumaria, dans la région de Diffa (sud-est). Cette sortie marque la septième vague du programme de Désarmement, Démobilisation et Réintégration (DDR) mis en place par l’État nigérien, a indiqué vendredi le ministère de l’Intérieur.
Parmi ces bénéficiaires figuraient 40 hommes et 18 femmes. Lors d’une cérémonie dirigée par le gouverneur de Diffa, le Général de Division Mahamadou Ibrahim Bagadoma, ils ont prêté serment sur le Coran, s’engageant à renoncer définitivement à la violence et à toute affiliation à Boko Haram ou à des groupes partageant la même idéologie.
La cérémonie s’est déroulée en deux étapes, à Goudoumaria puis à Diffa ville, et a inclus la remise de kits d’accompagnement visant à soutenir leur autonomie et faciliter leur réinsertion socio-économique. Le gouverneur, le coordonnateur national des programmes de stabilisation et le procureur de la République près le tribunal de Niamey ont insisté sur le respect strict des engagements pris sous serment.
Avant leur sortie, les participants ont bénéficié d’un suivi psychologique et de formations dans divers domaines pour assurer une intégration durable au sein de la société nigérienne.
Le programme DDR s’inscrit dans la stratégie nationale de lutte contre le terrorisme, combinant opérations militaires dans la région du Lac Tchad avec des actions de déradicalisation et de réinsertion sociale, afin de réduire l’influence de Boko Haram dans le pays.



