L’annonce de Laurent Gbagbo de se retirer de la tête de son parti relance un débat essentiel en Afrique, celui de la retraite politique des anciens chefs d’État. À 80 ans, l’ancien président ivoirien a choisi de s’effacer pour « vivre un peu » et consacrer du temps à sa famille. Un geste rare sur un continent où nombre d’ex-dirigeants peinent à lâcher prise.
Cette posture devrait inspirer d’autres figures, à commencer par Dr Thomas Boni Yayi, ancien président de la République du Bénin. Lui aussi a dirigé son pays pendant dix ans, de 2006 à 2016. Aujourd’hui âgé de 73 ans, il reste actif sur la scène politique nationale, notamment à travers le parti Les Démocrates qu’il préside.
À l’image de Gbagbo, Yayi Boni pourrait envisager de transmettre le flambeau à une nouvelle génération. Dix années au pouvoir, une expérience riche en responsabilités et en combats, un poids historique reconnu, tout semble réuni pour qu’il suive l’exemple de son aîné.
Quitter la scène politique n’est pas un signe de faiblesse. C’est parfois un acte de sagesse. En décidant de se retirer, Laurent Gbagbo montre qu’il est possible, même après une carrière marquée par le pouvoir, de choisir la paix intérieure. Peut-être le moment est-il venu, pour Yayi Boni aussi, d’écrire un nouveau chapitre loin des arènes politiques. A suivre !