Au moins 1 730 personnes ont été contraintes de fuir leurs foyers dans les États du Nord-Kordofan et du Nord-Darfour, au Soudan, à cause de l’aggravation de l’insécurité et des affrontements armés, rapporte l’Organisation internationale pour les migrations (OIM).
Selon l’agence onusienne, 230 personnes ont quitté la zone d’Al-Mazroub, au Nord-Kordofan, jeudi dernier, face à la détérioration de la sécurité. Dans la même région, les autorités soudanaises ont signalé l’assassinat d’un chef tribal et de plusieurs anciens locaux à la suite d’une attaque des Forces de soutien rapide (RSF), que le groupe a niée.
Au Nord-Darfour, environ 1 500 personnes ont été déplacées depuis Abu Gamra et relocalisées dans différentes localités de la région de Kornoi, où la situation reste « très tendue et instable ». Le gouverneur régional du Darfour, Minni Arko Minnawi, a indiqué que les forces alliées à l’armée soudanaise avaient repris le contrôle de la zone, remportant une victoire sur les RSF.
Ces derniers mois, les combats entre l’armée soudanaise et les RSF se sont intensifiés dans les trois États du Kordofan, dans le cadre d’une guerre civile qui dure depuis avril 2023. Les RSF ont perdu du terrain, tandis que l’armée a élargi ses avancées à Khartoum et dans l’État du Nil Blanc.
Depuis le début du conflit, l’ONU et les autorités locales estiment que plus de 20 000 personnes ont été tuées et 14 millions déplacées. Des études universitaires américaines avancent un bilan bien plus lourd, avec près de 130 000 décès potentiels.