Les services des Douanes sénégalaises ont intercepté, vendredi 17 octobre, 115 kilogrammes de cocaïne à Kalifourou, dans la région de Kolda, à la frontière sud du pays. Cette opération, survenue un mois après une saisie record de 272 kg dans la même zone, confirme la persistance d’un trafic transfrontalier actif et l’efficacité du dispositif national de surveillance.
Selon la Direction générale des Douanes (DGD), la drogue, conditionnée en 100 plaquettes, était dissimulée dans des compartiments aménagés à l’intérieur d’un véhicule de type Toyota Tundra venant d’un pays voisin. Les analyses du Laboratoire national de la police technique et scientifique ont confirmé qu’il s’agissait de cocaïne pure.
La valeur marchande de la cargaison est estimée à environ 9,2 milliards de francs CFA. Deux ressortissants étrangers ont été interpellés et placés en garde à vue, tandis que l’enquête se poursuit pour identifier d’éventuelles complicités.
Cette saisie fait suite à celle du 16 septembre, au même poste frontalier, où 272,25 kg de cocaïne avaient été découverts dans un véhicule Renault Trafic immatriculé au Sénégal. Trois étrangers avaient alors été arrêtés, pour une cargaison évaluée à plus de 21 milliards de francs CFA.
Depuis 2024, les Douanes sénégalaises multiplient les opérations d’envergure : 643 kg de cocaïne à Rufisque en août 2025, 235 kg à Koungheul en novembre 2024, et plus de deux tonnes saisies sur le corridor Dakar-Kidira entre mars et novembre 2024. Ces résultats traduisent le renforcement de la lutte contre le trafic de drogues à l’échelle nationale.
Un rapport de la Global Initiative Against Transnational Organized Crime (GI-TOC), publié en septembre 2025, classe l’Afrique de l’Ouest parmi les principaux points de transit de la cocaïne vers l’Europe. Le document, soutenu par le Fonds intégré de sécurité du Royaume-Uni, cite notamment le Port de Dakar comme l’un des hubs privilégiés par les réseaux criminels internationaux, dont ceux des Balkans occidentaux et du groupe brésilien PCC (Premier Commandement de la Capitale).
Face à cette menace croissante, les unités de surveillance terrestre, maritime et aérienne des Douanes sénégalaises renforcent leurs patrouilles et multiplient les opérations coordonnées pour démanteler les circuits du trafic international.
