L’artiste rappeur et porte-parole du parti Les Transformateurs, Djasrabé Kimassoum, dit Ray’s Kim, a été inhumé samedi 18 octobre à N’Djamena, onze jours après son décès survenu le 7 octobre. Des milliers de personnes, fans, proches et camarades politiques, se sont rassemblées pour lui rendre un dernier hommage, le cortège se déplaçant de la morgue de l’hôpital de la Renaissance jusqu’à son domicile familial.
Surnommé « l’artiste du peuple », Ray’s Kim a été célébré comme une figure emblématique de la jeunesse et de l’engagement politique au Tchad. Le président du parti, Succès Masra, incarcéré pour vingt ans pour association de malfaiteurs et diffusion de messages de haine, n’a pas pu assister aux obsèques, malgré son souhait de rendre un dernier hommage.
La veille, une veillée artistique au stade de Pari-Congo a été perturbée par la police, qui a utilisé des gaz lacrymogènes pour disperser la foule, provoquant panique et chaos. Des incidents similaires ont été rapportés plus tard au domicile familial, où la police, la gendarmerie et la GNNT ont également fait usage de gaz lacrymogènes, suscitant l’indignation de l’opposition et de citoyens. Max Kemkoye, président de l’UDP, a qualifié ces actions de « crime abominable ».
Malgré ces tensions, Ray’s Kim repose désormais au cimetière de Toukra, à la sortie sud de N’Djamena. Son engagement artistique et politique continue d’inspirer ses admirateurs, qui rappellent que « une légende ne meurt jamais ».
