Dans un live TikTok très suivi et qui a connu la participation de Habib Ahandessi et d’autres influenceurs, Renaud Agbodjo, candidat désigné du parti Les Démocrates pour la présidentielle d’avril 2026 en République du Bénin, a dévoilé une partie de son projet de société en répondant aux préoccupations des jeunes internautes. D’entrée, il a mis en lumière les difficultés d’accès au financement auxquelles font face les jeunes entrepreneurs béninois, en expliquant que malgré leurs idées et leur volonté, beaucoup se voient refuser des crédits faute de garanties matérielles. Par conséquent, il propose, il est élu, la création d’un fonds de garantie étatique destiné à faciliter l’accès au crédit pour les jeunes porteurs de projets. Il souligne que vendre un terrain pour lancer une ferme ne saurait être une solution viable. Pour lui, cette proposition s’inscrit dans une vision plus large visant à créer des pôles de croissance dans chacun des 12 départements du Bénin. Par ailleurs, afin de lutter efficacement contre l’exode rural, l’avocat de Boni Yayi recommande d’installer des bornes internet gratuites dans les zones rurales, tout en plaidant pour une déconcentration de l’enseignement supérieur. En effet, selon lui, l’absence de nouvelles universités entre 2016 et 2026 illustre le désintérêt des autorités actuelles pour une éducation équitablement répartie sur le territoire. Ainsi, estime-il nécessaire de rapprocher non seulement l’éducation, mais également la santé et la justice des populations, reconnaissant au passage certains progrès en matière de tribunaux tout en les jugeant insuffisants. En outre, il a dénoncé la dérive d’une jeunesse de plus en plus absorbée par les activités ludiques, les clashs sur les réseaux sociaux et les scandales médiatiques, qu’il considère comme un danger réel pour l’avenir du pays. C’est pourquoi il suggère que les produits nuisibles à la santé, tels que l’alcool, soient davantage taxés afin d’inciter la jeunesse à se recentrer sur l’essentiel. Insistant sur le fait que « tout est une question de volonté politique », il appelle à une mobilisation collective pour relever ces défis. Interrogé ensuite sur les rumeurs de collusion entre l’ancien président Boni Yayi et l’actuel chef de l’État, Patrice Talon, Renaud Agbodjo a fermement rejeté toute idée de connivence. Il précise que le dialogue entre acteurs politiques ne saurait être interprété comme une alliance. Enfin, répondant à une question sur la place de la jeunesse dans le leadership politique, il a reconnu que jeunesse ne rime pas toujours avec compétence, tout en admettant que les jeunes doivent être impliqués, à condition qu’ils apportent des contributions constructives…
