C’est une figure bien connue du paysage politique béninois. Daniel Edah, ancien candidat à la présidentielle de 2016, avait fait une sortie remarquée il y a quelques mois, annonçant publiquement qu’il avait reçu une prophétie selon laquelle il deviendrait président de la République. Une déclaration qui avait, à l’époque, suscité commentaires, ironies, mais aussi curiosité dans certains cercles.
En avril dernier, fidèle à cette conviction prophétique, Daniel Edah avait officiellement déclaré sa candidature à la présidentielle de 2026, dans un contexte politique pourtant verrouillé par le système de parrainage, nécessitant le soutien d’un parti ayant des élus.
Ne disposant d’aucun parrain en propre, Edah s’est finalement rapproché du parti Les Démocrates (LD), formation politique de l’opposition. Il y adhère in extremis, dans l’espoir d’obtenir l’onction du parti pour porter ses couleurs à la prochaine élection.
Mais coup de théâtre, le parti ne le choisira pas. À l’issue du processus de sélection, Edah est écarté, au profit d’un autre duo (Agbodjo-Lodjou) désigné pour représenter LD dans la course. Résultat : pas de parrainage, pas de candidature officielle. La prophétie présidentielle attendra donc. Encore une fois.
Ce nouvel épisode vient s’ajouter à la trajectoire politique d’un homme qui, malgré une présence médiatique constante et des prises de position parfois audacieuses, peine à transformer ses ambitions en résultats concrets. En 2016, sa première tentative s’était soldée par une performance modeste. En 2021, il était absent du scrutin, faute de parrainage. En 2026, le scénario semble se répéter.
Alors que le dépôt des candidatures s’achève bientôt à la CENA, le nom de Daniel Edah ne figurera probablement pas sur la liste des candidats retenus. La prophétie, elle, semble devoir être reportée à une date ultérieure, indéterminée.
À suivre… peut-être en 2031.
