Côte d’Ivoire : le domicile d’un haut responsable de l’opposition attaqué

Le Parti des peuples africains – Côte d’Ivoire (PPA-CI), dirigé par l’ancien président Laurent Gbagbo, a dénoncé l’agression dont a été victime Noël Akossi Bendjo, vice-président et coordinateur général du PDCI, dans la nuit du samedi 11 au dimanche 12 octobre à Abidjan. Dans un communiqué publié dimanche, le PPA-CI a fait état d’un « raid violent », mené par des hommes armés et encagoulés se présentant comme membres des forces de sécurité. Selon le parti, ces individus ont fait irruption au domicile de M. Bendjo en défonçant le portail avec leur véhicule.

L’incident a été qualifié par le PPA-CI d’acte digne « d’un régime autoritaire », pointant du doigt le pouvoir en place dirigé par le président Alassane Ouattara. « Ces méthodes d’intimidation sont inacceptables et traduisent l’essoufflement d’un régime prêt à tout pour se maintenir », déclare le texte.

Le PPA-CI a réaffirmé sa solidarité envers son allié, le PDCI, et en particulier envers M. Bendjo. Il appelle les militants de l’opposition à rester mobilisés face à ce qu’il décrit comme une répression grandissante à l’approche de la présidentielle. Dans un autre communiqué, le Front populaire ivoirien (FPI) a signalé que la résidence de son leader, Pascal Affi N’Guessan, a été encerclée le même jour par des hommes armés, sans qu’un assaut n’ait été confirmé.

Ces événements surviennent dans un climat tendu alors que la campagne présidentielle, lancée le 10 octobre, se déroule sur fond de contestation. Plusieurs figures majeures de l’opposition, dont Laurent Gbagbo et Tidjane Thiam, ont vu leur candidature rejetée.

Une marche organisée par le Front commun PPA-CI/PDCI prévue initialement pour le 4 octobre, puis reportée au 11 octobre, a été interdite par les autorités. Malgré cela, des partisans de l’opposition sont descendus dans les rues, conduisant à l’arrestation de 237 personnes, selon le ministre de l’Intérieur, le général Vagondo Diomandé, qui a qualifié les manifestants de « totalement irresponsables ».

Face à cette situation, le Front commun appelle ses partisans à poursuivre la mobilisation pacifique, en arborant la couleur orange comme signe de ralliement, et à manifester « chaque jour, sans violence ni peur ».

 

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