Les Forces armées maliennes ont annoncé la neutralisation de trois figures majeures de l’État islamique au Grand Sahara (EIGS) dans le nord du pays. Les frappes aériennes, menées le 8 octobre dans le secteur d’Inarabane (région de Ménaka), ont visé avec succès des responsables impliqués dans plusieurs exactions contre les populations civiles et les forces armées de la région.
Selon un communiqué de l’état-major, cette opération, coordonnée avec la force unifiée de l’Alliance des États du Sahel (AES), a permis de neutraliser Boubacar Demougui, alias Boubacar Alians, ainsi qu’Ismael Ould Habib Ould Choghib et Ahmed Ould Alwane Ould Choghib.
Mossa Ag Acharatoumane, secrétaire général du Mouvement pour le salut de l’Azawad (MSA) et membre du Conseil national de transition, a confirmé que ces frappes, menées à l’aide de drones, ont porté un coup sévère aux réseaux de l’EIGS. Il a précisé que Boubacar Demougui, adjoint direct de l’émir Issa Barrey, était un cadre opérationnel clé, responsable de la logistique et de la coordination des cellules actives dans la région de Ménaka.
Demougui est également présenté comme l’auteur de l’exécution de Sidi Barka, président de la société civile de Ménaka, et impliqué dans plusieurs enlèvements d’otages étrangers, dont une ressortissante suisse et une Autrichienne. Il aurait aussi pris part à plusieurs attaques majeures, notamment celle d’Indelimane en 2019, de Labbezanga en 2023 et l’embuscade de Tongo Tongo en 2017.
Les deux autres cadres neutralisés, Ismael et Ahmed Ould Choghib, figuraient parmi les officiers actifs de Daech dans la zone nord du Mali. Ils participaient, selon les renseignements, à une réunion de coordination au moment des frappes.
L’armée malienne et ses alliés de l’AES saluent une opération « d’une grande précision » qui démontre la montée en puissance de la coopération militaire régionale face à la menace terroriste persistante dans le Sahel.