En visite à Tillabéry, le président nigérien Abdourahamane Tiani a promis de renforcer les capacités militaires du pays afin de garantir la sécurité et la souveraineté nationale. « L’État du Niger mettra en œuvre tous les moyens à sa disposition pour protéger son peuple et préserver sa dignité », a-t-il déclaré, annonçant une augmentation des effectifs et du matériel des forces de défense et de sécurité.
Face aux officiers, gendarmes et agents des FDS, le général Tiani a salué leur rôle dans la résistance contre les attaques de groupes armés, affirmant que « leur détermination reste sans limites ». Il a rappelé les luttes historiques menées par des figures comme Mohamed Atikou, Alpha Oumarou et la Saraounia Mangou contre la colonisation, citant la bataille d’Angkwari comme « le symbole d’un peuple debout ».
Accusant un « sponsor » étranger d’avoir orchestré la déstabilisation du pays, le chef de l’État a dénoncé l’inaction des forces étrangères lors d’attaques meurtrières. Il a notamment évoqué la présence antérieure française à Niamey, soulignant qu’« aucun avion de chasse ni drone n’avait été mobilisé pour soutenir les contre-attaques ».
Tiani a également mis en garde contre une « guerre informationnelle » menée depuis la France, affirmant qu’une « force de frappe informationnelle » aurait été créée à l’Élysée pour cibler les pays de la Confédération des États du Sahel (AES), formée par le Niger, le Mali et le Burkina Faso.
Le président a conclu son discours en rendant hommage aux « martyrs civils et militaires » et en appelant à l’unité nationale : « À un peuple uni, rien n’est impossible. »



