Sébastien Lecornu a annoncé sa démission du poste de Premier ministre de la République de France, ce lundi matin estimant que « les conditions n’étaient plus réunies » pour poursuivre sa mission. Dans une déclaration empreinte de gravité et de lucidité, il a mis en avant les blocages politiques persistants et la difficulté à bâtir des compromis dans un Parlement fragmenté.
Lecornu a rappelé avoir privilégié la concertation avec les partenaires sociaux et les forces politiques, pour traiter des sujets sensibles tels que le pouvoir d’achat, les retraites, l’assurance chômage ou encore la justice fiscale. Malgré ces efforts, il constate que « chaque parti veut que l’autre adopte l’intégralité de son programme », rendant impossible la recherche d’un accord.
Le désormais ex-chef du gouvernement regrette également la persistance d’un climat politique tendu, marqué selon lui par « le réveil d’appétits partisans », en lien avec la prochaine présidentielle. Tout en défendant sa volonté de gouverner autrement, sans recourir à l’article 49.3, il affirme que cette démarche n’a pas été comprise : « Les formations politiques ont fait mine de ne pas voir la rupture profonde que représentait ce choix. »
Dans un message d’espoir adressé aux Français, Sébastien Lecornu a conclu : « Il suffirait de peu pour que ça fonctionne. Il faut être plus désintéressé, savoir faire preuve d’humilité et préférer son pays à son parti. »
Cette démission ouvre une nouvelle phase d’incertitude politique, à quelques mois d’un débat budgétaire décisif et à deux ans de l’élection présidentielle.
