La Direction générale des Impôts et des Domaines (DGID) du Sénégal a rétabli l’accès à son site vendredi 3 octobre, après une interruption provoquée par une intrusion informatique. Le groupe émergent Black Shrantac est soupçonné d’être à l’origine de l’attaque, avec une demande de rançon évaluée à 250 000 dollars, bien inférieure aux premières estimations.
L’incident, signalé le 2 octobre comme un « problème technique », a conduit la DGID à déployer un plan de continuité, permettant aux usagers d’effectuer leurs démarches aux guichets avec délivrance de quittances sécurisées. Selon SaxX, ce groupe de cyber-extorsion, actif depuis août, utilise un mode opératoire combinant exfiltration de données et rançon, et avait jusque-là revendiqué quelques actions en Inde et en Turquie.
Les pirates affirment détenir près d’1 To de données fiscales et administratives, incluant déclarations de revenus, rapports fiscaux et documents RH. Les analyses publiques sur le darkweb suggèrent toutefois que l’étendue réelle des informations compromises est moins critique que celle annoncée.
Cet incident intervient dans un contexte africain de montée des menaces numériques. Selon Kaspersky, les attaques par logiciels espions et les tentatives de vol de mots de passe ont respectivement augmenté de 14 % et 26 % en 2025 sur le continent. La DGID assure avoir pris des mesures préventives et que son site est désormais pleinement opérationnel.
