En visite à Port-Soudan, le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a rencontré son homologue soudanais Mouhieddin Salem. Les deux diplomates ont pointé le manque de coordination autour du GERD comme facteur des inondations dévastatrices au Soudan, provoquant d’importants dommages humains et matériels, et ont appelé au respect du droit international pour la gestion des eaux du Nil.
Abdelatty a exprimé la solidarité du Caire envers Khartoum et réaffirmé le soutien de l’Égypte à la stabilité, la souveraineté et l’intégrité territoriale soudanaises. Il a aussi souligné la nécessité d’un cessez-le-feu et d’une trêve humanitaire pour limiter les souffrances de la population.
Ces prises de position font suite à des discussions précédentes avec le chef du Conseil souverain soudanais, Abdel Fattah Al-Burhan, où les rejets incontrôlés du GERD avaient été directement mis en cause. Le ministère soudanais de l’Irrigation a attribué la montée brutale des eaux à la combinaison des pluies exceptionnelles et des lâchers du barrage.
Cette coordination diplomatique illustre le front commun des pays situés en aval du Nil face à l’Éthiopie, alors que la question de l’eau devient un enjeu stratégique et sécuritaire majeur dans la région.