Mozambique : plus de 7 millions de dollars financent les groupes terroristes

 

 

Le Bureau d’information financière du Mozambique (GIFIM) a révélé que plus de 458,6 millions de meticals (plus de 7 millions de dollars) ont été détournés entre 2017 et 2024 pour financer des groupes terroristes actifs dans le pays. Les flux ont transité par les systèmes bancaires formels, des services financiers mobiles et des retraits en espèces fractionnés, dissimulant l’origine et la destination des fonds.

Le rapport identifie des commerçants, entrepreneurs, fonctionnaires et membres d’organisations à but non lucratif parmi les acteurs impliqués. Les provinces les plus touchées sont Cabo Delgado (Palma, Mocímboa-da-Praia, Chiúre), Zambézia, Nampula, Sofala, Manica et la ville de Maputo, avec des ramifications vers d’autres pays d’Afrique australe, centrale et orientale.

Les financements proviennent d’activités licites comme le commerce alimentaire, la pêche et la distribution de carburants, ainsi que d’activités illicites telles que le trafic de drogue, l’extraction illégale de métaux précieux, la contrebande de bois et le trafic d’armes. Le GIFIM recommande un renforcement de la détection des transactions suspectes, une meilleure coopération entre institutions financières et autorités judiciaires, et une sensibilisation accrue du public.

Selon le dernier rapport onusien de juillet 2025, le groupe jihadiste Ahlu Sunnah Wal Jama’a (ASWJ), affilié à l’État islamique au Cabo Delgado, compte 300 à 400 combattants, dont la moitié sont des mineurs. Dirigé par le Tanzanien Suleimane Nguvu, l’ASWJ mène des attaques régulières et se finance via des activités criminelles, notamment des rançons payables par mobile money, générant jusqu’à 3 000 dollars par semaine dans certaines zones minières.

Partage:
Laisser un commentaire

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *