Le président burkinabè, le Capitaine Ibrahim Traoré, a dénoncé dimanche à la télévision nationale un « pacte » entre les autorités ivoiriennes et des groupes armés. Selon lui, l’absence d’attaques majeures en Côte d’Ivoire ne traduit pas la supériorité de son armée, mais un arrangement tacite avec les terroristes. « Le pouvoir flirte avec eux. Quand il y a un pacte de non-agression, vous devenez une base arrière », a-t-il accusé.
Traoré a averti que la Côte d’Ivoire « sera attaquée » si ces accords venaient à être remis en cause. « J’ai dit aux Chefs d’État qu’on ne pactise pas avec les terroristes », a-t-il insisté.
Il a également souligné que les élections présidentielles ivoiriennes concernent directement le Burkina Faso en raison de la forte diaspora burkinabè installée dans le pays voisin. « Nous ne voulons pas de crise en Côte d’Ivoire », a-t-il ajouté.
Revenant sur ses relations avec Abidjan après sa prise de pouvoir en septembre 2022, le chef de l’État a affirmé avoir refusé les pressions pour orienter sa politique, signe selon lui de l’indépendance et du caractère « révolutionnaire » du peuple burkinabè.