80e Assemblée générales de l’ONU : les pays de l’AES appellent à un multilatéralisme plus humain et équitable

 

À la tribune de la 80ᵉ Assemblée générale des Nations Unies, le Premier ministre malien, le général Abdoulaye Maïga, a porté vendredi la voix de la Confédération des États du Sahel (AES), regroupant le Mali, le Burkina Faso et le Niger. Son intervention a mis en avant la détermination des trois pays à combattre le terrorisme, défendre leur souveraineté et promouvoir une gouvernance internationale plus juste.

Le chef du gouvernement malien a souligné que les forces de défense et de sécurité de l’AES coopèrent de manière étroite, dans une dynamique de solidarité et de mutualisation des moyens, afin de contrer les groupes armés qui sévissent dans la région. Il a dénoncé le soutien de certains États étrangers, citant notamment la France et l’Ukraine, qu’il accuse d’entretenir une diversion autour du conflit ukrainien tout en finançant des mouvements terroristes au Sahel.

Sur le plan judiciaire, Abdoulaye Maïga a annoncé le retrait immédiat de l’AES du Statut de Rome instituant la Cour pénale internationale. Selon lui, les trois pays privilégieront désormais des mécanismes internes de justice, adaptés à leurs réalités sociétales, dénonçant le « deux poids, deux mesures » de certains acteurs internationaux.

Le Premier ministre a également accusé l’Algérie de soutenir des actions hostiles contre le Mali. Il a cité l’attaque de Tinzawatène, proche de la frontière algérienne, ainsi que la destruction d’un drone malien par Alger, avant d’appeler ce pays à cesser toute ingérence et à œuvrer pour la paix dans un cadre respectueux de la souveraineté des États.

Au-delà des questions sécuritaires, l’orateur a insisté sur les ambitions économiques de l’AES. Il a évoqué des investissements dans les infrastructures, l’énergie, l’industrialisation et la diversification économique, avec pour projet phare la création d’une Banque confédérale pour financer les grands chantiers communs.

Clôturant son discours, Abdoulaye Maïga a plaidé pour un multilatéralisme réformé, respectueux du droit et au service de l’humanité. Selon lui, l’AES entend jouer pleinement sa part dans la construction de réponses collectives capables d’assurer la paix, de favoriser le développement et de protéger les droits des peuples.

 

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