Le Premier ministre burkinabé, Jean Emmanuel Ouédraogo, a appelé samedi 27 septembre à New York à une réforme ambitieuse du Conseil de sécurité de l’ONU, lors de la 80ᵉ session de l’Assemblée générale. Mandaté par le président Ibrahim Traoré, il a dressé un bilan critique des 80 ans d’existence de l’Organisation, qualifiant son parcours de « désillusion collective » en raison de décisions politisées et d’opérations de maintien de la paix souvent inefficaces.
Il a dénoncé l’absence de représentation africaine au Conseil de sécurité et l’instrumentalisation du terrorisme par certaines puissances pour exploiter les ressources du continent. Sur le plan national, il a souligné que la mobilisation des Burkinabè a permis de collecter plus de 413 milliards de FCFA depuis 2023 pour équiper l’armée, contribuant à reconquérir plus de 72 % du territoire, et rendu hommage aux Forces de défense et de sécurité ainsi qu’aux Volontaires pour la défense de la patrie (VDP).
Sur le plan régional, Ouédraogo a réaffirmé l’engagement du Burkina Faso au sein de la Confédération des États du Sahel (AES), aux côtés du Mali et du Niger, pour construire un espace communautaire « digne, indépendant et solidaire », et a exprimé la solidarité du pays envers les peuples luttant contre les ingérences extérieures.