À New York, l’Algérie a réaffirmé son attachement à la solution à deux États comme « consensus authentique » pour régler le conflit israélo-palestinien. Le ministre des Affaires étrangères, Ahmed Attaf, a présenté une feuille de route en quatre points : élargir la reconnaissance internationale de la Palestine, obtenir son admission comme membre à part entière de l’ONU, activer les leviers diplomatiques et juridiques contre l’annexion, et renforcer l’unité palestinienne.
Mais derrière cette fermeté oratoire, Alger reste marginalisée dans les cercles de médiation, dominés par l’Égypte, le Qatar, la Turquie ou la Jordanie. Son message, plus symbolique qu’opérationnel, peine à dépasser l’exercice de principe.
Cette limite apparaît d’autant plus que l’appel au « consensus international » se heurte au veto américain, qui bloque toujours l’adhésion pleine et entière de la Palestine à l’ONU. En s’appuyant sur un système multilatéral qu’elle critique régulièrement, l’Algérie entretient une ambiguïté qui réduit son influence réelle dans le dossier.