Invitée jeudi soir sur LCI, Marine Le Pen a assuré que le Rassemblement national ne soutiendrait pas une motion de censure avant que le Premier ministre Sébastien Lecornu n’ait présenté son discours de politique générale. Une position qui tranche avec celle de La France insoumise, décidée à déposer un texte dès le 1er octobre, à l’ouverture de la session parlementaire.
« Déposer une motion de censure avant même d’avoir entendu le Premier ministre, ça n’est pas raisonnable. Donc, nous allons écouter le discours », a expliqué la présidente du RN. Selon elle, la décision de ses députés « dépendra de ce qu’il dira ».
Marine Le Pen a précisé que Lecornu ne pourra éviter la censure qu’en rompant totalement avec la politique menée depuis 2017, tout en exprimant son scepticisme : « Même si ma confiance est minime, je ne préjuge pas ». Elle estime toutefois que la mission confiée au nouveau chef du gouvernement par Emmanuel Macron est « vouée à l’échec ».
Appelant le président à accepter une cohabitation et à envisager une nouvelle dissolution de l’Assemblée, elle a également écarté toute idée « d’union des droites » : « Je ne suis pas là pour sauver la droite mais pour sauver la France », a-t-elle affirmé, tout en se disant prête à rechercher des alliances parlementaires si le RN obtenait une majorité relative.
