L’Université de Benghazi organisera en novembre la première Conférence numérique internationale sur les violences faites aux femmes, un événement inédit en Libye dédié à la lutte contre les abus et discriminations en ligne. L’initiative, portée par le Bureau de soutien et d’autonomisation des femmes de l’université, rassemblera chercheurs et universitaires de plusieurs pays pour examiner les aspects juridiques, sociaux et psychologiques de ce phénomène en forte croissance.
Reem Abrik Al-Warfali, membre du comité scientifique, a souligné l’importance de la participation internationale, notant que 72 contributions académiques ont été reçues du Koweït, de l’Algérie, de la Tunisie, du Maroc, de l’Égypte, de l’Irak et de la Malaisie, ainsi que de nombreuses villes libyennes telles que Benghazi, Tripoli, Syrte, Misrata, Sabratha, Tobrouk et Derna. Cet intérêt reflète, selon elle, la portée mondiale de cette problématique.
Les travaux sélectionnés respectent des critères stricts d’originalité et de pertinence scientifique. Plusieurs études portent sur l’évolution des législations relatives à la violence numérique, comparant expériences internationales et régionales. D’autres analyses s’attachent aux conséquences sociales et psychologiques de ces violences, notamment sur les droits fondamentaux et la santé mentale des victimes.
La conférence vise à devenir un espace d’échange d’expertise pour soutenir la mise en place de politiques publiques et d’initiatives communautaires. Les organisateurs espèrent également la création de comités spécialisés ou de centres de recherche consacrés à la cybersécurité et à la protection des femmes.
Dans un contexte marqué par des divisions institutionnelles et un climat d’insécurité, la tenue de cet événement à Benghazi revêt une dimension symbolique. Elle illustre l’engagement des universitaires et de la société civile à placer la sécurité numérique et les droits des femmes au centre de l’agenda national et international.
