Etats-Unis : Donald Trump adopte une posture plus ferme vis-à-vis de la Russie et menace les incursions aériennes

 

Le président américain a surpris l’opinion internationale en se déclarant prêt à abattre tout avion russe pénétrant dans l’espace aérien des pays de l’OTAN, à l’issue de sa rencontre avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky. Cette volte-face marque un changement net par rapport à ses positions précédentes et suscite étonnement et prudence, y compris du côté ukrainien.

La question est sensible : faut-il ouvrir le feu sur un avion russe en cas d’incursion ? Donald Trump répond par l’affirmative, tandis que son chef de la diplomatie, Marco Rubio, nuance : seulement si l’appareil attaque. Emmanuel Macron prône une réaction plus ferme, mais sans utiliser les armes, et l’Allemagne met en garde contre un risque d’escalade. Cette divergence souligne l’absence de réponses claires et consensuelles face à des incidents répétés.

Ces dernières semaines, les avions de l’OTAN ont fréquemment décollé et des batteries antiaériennes ont été activées contre des intrusions de drones ou d’avions russes en Pologne, Roumanie et Estonie. Jusqu’ici, la riposte n’a pas toujours été jugée convaincante. Ouvrir le feu sur un jet russe comporte un risque majeur, rappelant l’incident de 2015 en Turquie, où un Sukhoï russe fut abattu. Avec le conflit en Ukraine, un affrontement direct pourrait provoquer un engrenage dangereux, que toutes les parties cherchent à éviter.

Ces incursions répétées semblent surtout destinées à semer la confusion parmi les pays soutenant l’Ukraine, plus qu’à menacer militairement. Selon l’analyse des experts, Vladimir Poutine utilise cette stratégie pour créer divisions et hésitations chez ses adversaires occidentaux.

La position de Donald Trump reflète aussi la dépendance des Européens de l’OTAN vis-à-vis des États-Unis pour les décisions de sécurité et le renseignement militaire. Depuis sept mois, le président américain a changé à plusieurs reprises de posture sur l’Ukraine. Après avoir plaidé pour un compromis, il estime désormais que l’Ukraine est capable de reconquérir les territoires occupés, bien que certains doutent de la sincérité de cette évaluation.

Ce virage, intervenu après sa rencontre avec Zelensky, pourrait modifier profondément la dynamique militaire sur le flanc Est de l’Europe. Toutefois, la prudence reste de mise : le « oui » de Trump n’est probablement pas définitif, et un accrochage aérien avec la Russie constituerait un risque majeur pour la stabilité régionale.

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