Un groupe d’adolescents se serait retrouvé dimanche dernier dans le boisé d’un quartier résidentiel de Saint-Hubert, à Longueuil, pour régler un conflit comme le rapporte Radio-Canada. Selon le média, des allégations évoquant un affrontement prévu entre jeunes ont été transmises au Bureau des enquêtes indépendantes (BEI) peu après l’intervention policière qui a coûté la vie à Nooran Rezayi, 15 ans, abattu par un policier de Longueuil.
D’après ses sources, le conflit remonterait à juin dernier, à la sortie des classes. Un adolescent déjà connu des policiers aurait été la cible de menaces. Il aurait alors décidé de s’entourer d’amis pour affronter verbalement et physiquement ses rivaux.
Comme le mandat du BEI se limite à l’analyse de l’intervention policière, c’est le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) qui enquête sur la véracité de ces allégations. « L’enquête portera sur des informations reçues concernant certains événements survenus avant l’intervention policière », a expliqué l’agent Jean-Pierre Brabant, porte-parole du SPVM.
L’objectif est de vérifier si la thèse d’un affrontement prévu est fondée, en remontant jusqu’au début de l’été. Pour ne pas compromettre l’enquête, le SPVM n’a fourni aucun autre détail.
Selon les sources policières, les jeunes interpellés par les forces de l’ordre fréquenteraient quatre écoles secondaires du Centre de services scolaire Marie-Victorin : Jacques-Rousseau, Gérard-Filion, Mgr-A.-M.-Parent et André-Laurendeau.
Le Service de police de l’agglomération de Longueuil (SPAL) avait été alerté par un appel au 911 signalant un groupe de personnes armées en déplacement. Sur place, les policiers ont saisi des cagoules, des bâtons de baseball et d’autres objets, a confirmé la directrice du BEI, Me Brigitte Bishop. Interrogé de nouveau, le BEI a toutefois refusé de commenter ces informations.
« Nous ne pouvons rien dire sur l’enquête parallèle menée par le SPVM afin de ne pas la compromettre. Notre enquête sur l’intervention du 21 septembre à Longueuil est toujours en cours », a déclaré le porte-parole Jérémie Comtois.