À la tribune de la 80e Assemblée générale des Nations unies, Donald Trump a livré un discours offensif, accusant l’organisation d’inaction face aux conflits mondiaux et affirmant avoir, lui-même, imposé la paix dans plusieurs crises.
Pendant près d’une heure, le président américain a multiplié les attaques contre l’ONU, qu’il accuse de n’avoir « rien fait » pour appuyer ses initiatives. « J’ai mis fin aux guerres à la place des Nations unies », a-t-il lancé, moquant l’institution tout en réclamant un prix Nobel de la paix.
Trump a cité sept conflits où, selon lui, Washington aurait obtenu des cessez-le-feu, sans intervention onusienne. Toutefois, nombre de ces trêves restent fragiles, comme celle entre Israël et l’Iran après les frappes américaines de juin, ou encore la désescalade temporaire au Cachemire entre l’Inde et le Pakistan.
Le dirigeant américain a également fustigé la politique migratoire mondiale, accusant l’ONU de « financer une attaque contre l’Occident » en soutenant les migrants. Il a promis avoir stoppé l’immigration illégale aux États-Unis depuis quatre mois et décrit les migrants comme « criminels » et « trafiquants », suscitant des réactions partagées dans l’assemblée.
Sur le climat, Trump a qualifié le réchauffement planétaire de « plus grande arnaque de l’histoire », rejetant les énergies renouvelables qu’il juge « coûteuses et inefficaces ». Un discours qui a contrasté avec l’appel du secrétaire général Antonio Guterres à renforcer le multilatéralisme et à défendre le droit international.
Le président américain a enfin dénoncé la reconnaissance croissante d’un État palestinien par plusieurs pays occidentaux, y voyant une « récompense pour le Hamas ». Il a également reproché à la Chine et à l’Inde de financer indirectement « la machine de guerre russe », exhortant l’Europe à couper tout lien énergétique avec Moscou.
Soutenu par certains, critiqué par d’autres, Donald Trump a une nouvelle fois transformé son passage à l’ONU en tribune pour réaffirmer son rôle de « pacificateur » autoproclamé, au risque d’accentuer les fractures diplomatiques au sein de l’organisation.



