Le député guadeloupéen Olivier Serva, membre du groupe Liot, a obtenu la nationalité béninoise pour renouer avec ses racines et réagir à la montée de propos xénophobes en France. Grâce à des tests génétiques et à des recherches généalogiques, il a retracé son ascendance jusqu’au royaume du Dahomey, sur le territoire actuel du Bénin.
En mai dernier, le président béninois Patrice Talon a signé le décret officialisant sa nouvelle citoyenneté. Lors de son premier voyage en Afrique subsaharienne en janvier, Serva a été profondément marqué par la visite de la « route des esclaves » à Ouidah et de la « Porte du Non-Retour », symbole du départ de centaines de milliers de captifs africains vers les Amériques.
De retour en France, l’élu dénonce les discours publics qu’il juge racistes, citant notamment « Français de papiers », « submersion migratoire » ou « mexicanisation ». Selon lui, la France cherche un bouc émissaire et désigne systématiquement l’étranger.
Le geste de Serva s’inscrit dans un contexte où le président béninois Patrice Talon, depuis 2016, renforce les liens avec la diaspora afro-descendante, avec notamment la nomination de Spike Lee et Tonya Lewis Lee comme ambassadeurs thématiques auprès de la diaspora africaine aux États-Unis.



