À l’occasion du 65ᵉ anniversaire de l’indépendance du Mali, le président de la transition, le Général Assimi Goïta, a placé l’unité nationale au cœur de son projet pour un « Mali Kura » (nouveau Mali). Son allocution, prononcée dimanche 21 septembre, s’articule autour de sept axes : sécurité, diplomatie, économie, réformes institutionnelles, développement social, culture et diaspora.
En matière de sécurité, le chef de l’État a souligné l’importance d’une armée autonome capable de défendre le territoire et a condamné les attaques terroristes contre les civils. Il a cité l’opération ANSI Guineaubon, menée avec l’Alliance des États du Sahel (AES), comme exemple de coopération régionale efficace.
Sur le plan diplomatique, le président Goïta a insisté sur la diversification des partenariats internationaux tout en préservant l’indépendance stratégique du Mali. Il a réaffirmé que « aucune pression infondée ni tentative d’isolement du Mali ne pourra ébranler ces principes ».
L’économie est présentée sous un angle optimiste : la croissance devrait atteindre 6 % en 2025, avec un déficit budgétaire inférieur à 2,7 %. Les réformes incluent la modernisation et la digitalisation des services publics, la valorisation des ressources minières, et le développement d’un mix énergétique plus stable grâce aux centrales solaires et à la création de l’Agence nationale des énergies renouvelables.
Des réformes institutionnelles et sociales sont également engagées. Elles visent à moderniser l’administration, renforcer le système judiciaire, améliorer l’accès à la santé avec de nouveaux hôpitaux et centres de santé, et développer l’enseignement supérieur avec des universités régionales et des centres d’intelligence artificielle.
Enfin, la culture et la diaspora sont mobilisées pour renforcer l’unité nationale. L’année 2025, déclarée année de la culture, valorise le patrimoine, tandis qu’un cadre de concertation pour les Maliens de l’étranger favorise le dialogue et la participation citoyenne.
Le général Goïta a conclu en appelant à « l’union entre le peuple et son armée » et au respect de la Charte pour la paix et la réconciliation nationale, socle de la transformation du Mali pendant la transition.



