Alger a connu, les 18 et 19 septembre, un quadrillage sécuritaire inédit depuis la décennie noire. Barrages policiers et militaires, fouilles systématiques et survols d’hélicoptères ont paralysé la capitale dans le but de retrouver le général-major Abdelkader Haddad, dit Nasser El-Djinn, ex-patron de la DGSI, évadé de son lieu d’assignation à résidence.
Limogé en mai 2025 après avoir dirigé la DGSI pendant dix mois, cet ancien proche du président Abdelmadjid Tebboune avait été transféré d’abord en prison militaire, puis placé dans une villa sécurisée à Dely-Ibrahim. Son évasion, jugée impossible sans complicités internes, met en lumière les fractures au sein de l’appareil sécuritaire.
Le Haut conseil de sécurité s’est réuni en urgence le 18 septembre, sans communication officielle détaillée. Ce silence alimente les spéculations, alors que le déploiement massif des forces traduit une nervosité au sommet de l’État.
Cette affaire illustre les rivalités de clans qui fragilisent le régime algérien. La disparition de Nasser El-Djinn, figure centrale du renseignement, risque de raviver l’instabilité dans un contexte politique déjà tendu.