Veto américain sur Gaza : l’Algérie dénonce un « désastre moral » au Conseil de sécurité

 

 

À New York, l’Algérie a élevé la voix face au veto américain qui a bloqué, jeudi soir, une résolution onusienne appelant à un cessez-le-feu immédiat dans la bande de Gaza. Sur les 15 membres du Conseil de sécurité, 14 ont soutenu le texte. Mais Washington a opposé son veto, ce que l’ambassadeur Amar Bendjama a qualifié de « nouvelle tache sur la conscience de l’humanité ».

Dans un discours empreint d’émotion, le représentant algérien s’est adressé directement aux Palestiniens : « Pardonnez-nous, surtout vous à Gaza, qui êtes sous les flammes et les décombres, parce que ce Conseil n’a pas pu sauver vos enfants, protéger vos femmes, vos médecins, vos journalistes ni vos travailleurs humanitaires. »

Évoquant le lourd bilan du conflit — plus de 18 000 enfants et 12 000 femmes tués, des milliers de blessés et de soignants pris pour cibles — Bendjama a accusé Israël de crimes systématiques et dénoncé l’« impunité » que lui garantit le blocage américain.

L’Algérie, fidèle à la ligne défendue par le président Abdelmadjid Tebboune, a réaffirmé son soutien indéfectible à la cause palestinienne et à la création d’un État indépendant avec Al-Qods Al-Charif pour capitale.

« L’histoire ne jugera pas nos discours mais nos actes », a insisté Bendjama, appelant la communauté internationale à choisir entre « agir pour arrêter l’épuration à Gaza » ou se placer « parmi les complices ».

La situation humanitaire à Gaza reste critique et appelle, selon Alger, une mobilisation urgente au-delà des blocages diplomatiques.

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