Gaza : nouvelle colère à l’ONU après le véto américain

 

Le Conseil de sécurité de l’ONU a de nouveau échoué à adopter, le 18 septembre, une résolution appelant à un cessez-le-feu immédiat à Gaza et à la levée des entraves humanitaires. Les États-Unis ont opposé leur véto, provoquant l’indignation de nombreux membres du Conseil.

L’ambassadeur pakistanais Asim Iftikhar Ahmad a dénoncé un « moment sombre », rappelant que « les pleurs des enfants » devraient éveiller les consciences. Son homologue algérien Amar Bendjama a demandé pardon au peuple palestinien pour « l’impuissance » de l’ONU.

Le texte, soutenu par 14 pays sur 15, exigeait un cessez-le-feu permanent, la libération des otages et la fin des restrictions humanitaires. Washington a justifié son refus en estimant que le projet « ignorait la réalité sur le terrain » et n’incluait pas de condamnation du Hamas. Israël a salué ce blocage, qualifiant la résolution de « capitulation ».

Pour les membres non permanents du Conseil, il s’agissait avant tout d’envoyer un signal politique : montrer que l’ONU ne reste pas silencieuse face à la famine et aux destructions à Gaza. « Une génération entière risque d’être perdue », a averti l’ambassadrice danoise Christina Markus Lassen, parlant d’un « échec humanitaire et humain ».

La guerre, déclenchée après l’attaque du Hamas en octobre 2023, se poursuit malgré les appels croissants de la communauté internationale. L’ONU accuse désormais Israël de commettre un « génocide » contre les Palestiniens, tandis que l’aide qui entre dans l’enclave reste largement insuffisante. La question sera au centre du sommet annuel de l’ONU prévu la semaine prochaine à New York.

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