La France connaît ce vendredi 19 septembre un nouvel épisode de chaleur intense, avec des températures pouvant atteindre 35°C dans le Sud-Ouest. Un phénomène qualifié de « remarquable mais pas inédit » par Météo-France, qui souligne toutefois la multiplication de ces pics tardifs sous l’effet du changement climatique.
Le mercure grimpe partout : 32°C à Bordeaux, 29°C à Paris, 28°C à Toulouse et 27°C à Lille. Dans les plaines du Sud-Ouest, la barre des 35°C pourrait être franchie, une situation rare après la mi-septembre. Seule la façade maritime du Nord-Ouest, comme la Bretagne ou le Cotentin, reste à l’écart, avec des températures autour de 19°C.
Météo-France rappelle que des records existent, comme les 32°C à Paris en 1961 ou les 35°C à Bordeaux en 1987. Mais la fréquence accrue de ces épisodes est révélatrice : le mois de septembre 2023, le plus chaud jamais observé, avait affiché une moyenne supérieure de 3,6°C aux normales et connu une vigilance orange canicule, une première pour la saison.
Ce réchauffement bouleverse aussi le calendrier agricole. Les vendanges se terminent désormais bien avant la fin septembre. « La Champagne avait quasiment fini au 5 septembre, c’est exceptionnel », a déclaré Bernard Farges, président du Comité national interprofessionnel des vins à appellation d’origine.
Paradoxalement, ce mois devient de plus en plus prisé des touristes. Selon un sondage Europ Assistance, 37 % des Français le considèrent comme le moment idéal pour voyager, devant août (35 %).
Le pic du 19 septembre sera suivi d’un temps contrasté : chaleur persistante le 20, puis orages et chute brutale des températures le 21, avec des maximales inférieures à 15°C dans certaines régions. Une nouvelle illustration de la variabilité climatique amplifiée par les activités humaines, dont les émissions de gaz à effet de serre restent le principal moteur.