Le Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT) a appelé la Commission de législation générale de la Chambre des représentants à accélérer la révision du décret 54, qui régit la lutte contre les cybercrimes. Selon le SNJT, le texte actuel constitue une menace pour la liberté de la presse et les droits fondamentaux, en ciblant parfois des journalistes et des blogueurs au nom de la lutte contre la désinformation.
À l’occasion du troisième anniversaire du décret, le syndicat a demandé l’arrêt des procédures judiciaires en cours et a insisté sur l’importance d’un équilibre entre protection des données, lutte contre les fausses informations et respect des droits constitutionnels. Le SNJT propose un dialogue national impliquant les journalistes, la société civile et les institutions indépendantes, afin de créer des politiques publiques capables de protéger les professionnels de l’information tout en assurant l’autonomie et les moyens des organes de contrôle.
Le débat autour de ce décret dure depuis plusieurs années. Des amendements avaient été proposés en février 2024 et janvier 2025, mais aucune mesure concrète n’a encore été adoptée.