Le Mali fait face à une crise éducative à l’approche de la rentrée prévue le 1er octobre 2025. Le gouvernement a suspendu les salaires de 36 151 fonctionnaires non enregistrés dans le Système intégré de gestion des ressources humaines (SIGRH), dont de nombreux enseignants. Le Syndicat national de l’éducation et de la culture (BEN-SNEC) dénonce une décision « unilatérale » et menace de lancer une grève générale.
Selon le rapport transmis au président de la Transition, seuls 122 166 agents sur 158 317 ont été validés dans le SIGRH. Les exclus, privés d’un montant estimé à 48,28 milliards de francs CFA par an, disposent de trois mois pour régulariser leur situation. Le syndicat affirme toutefois que des enseignants enrôlés figurent par erreur parmi les sanctionnés.
À cette tension s’ajoute la fin de la subvention de l’État aux écoles catholiques, qui menace la fermeture de 138 établissements accueillant près de 40 000 élèves et encadrés par 1 600 enseignants. L’insécurité pèse aussi lourdement : au 30 juin, plus de 2 036 écoles restaient fermées, affectant 610 800 élèves et 12 200 enseignants.
Entre menace de grève, retrait de subventions et fermeture d’écoles pour raisons sécuritaires, le Mali se dirige vers une rentrée scolaire particulièrement incertaine.
