L’ONU a tiré la sonnette d’alarme sur la situation humanitaire à Gaza, affirmant que des milliers de femmes enceintes sont contraintes d’accoucher dans la rue en raison de l’effondrement du système de santé.
Le porte-parole Stéphane Dujarric, citant le Fonds des Nations unies pour la population (UNFPA), a précisé qu’environ 23 000 femmes sont privées de soins, et qu’au moins 15 bébés naissent chaque semaine sans assistance médicale, faute d’hôpitaux, de médecins et même d’eau potable.
Il a rappelé que « les ordres de déplacement ne déchargent pas les parties à un conflit de leur responsabilité de protéger les civils », alors qu’Israël a de nouveau ordonné aux habitants de Gaza de quitter la ville dans les 48 heures pour rejoindre le sud par la route Salah ad-Din.
Selon l’ONU, près de 40 000 personnes ont fui entre lundi et mardi, portant à 200 000 le nombre de déplacés depuis la mi-août. Les routes sont saturées, les populations affamées et les enfants traumatisés. Trois points de soutien ont été installés dans le sud pour accueillir les enfants séparés, blessés ou orphelins.
Depuis la reprise des hostilités en mars, 80 structures médicales ont été endommagées, dont 65 totalement hors service. L’ONU dénonce également les restrictions imposées par Israël à l’aide humanitaire : deux missions de récupération de vivres ont été annulées mardi, et plusieurs convois autorisés ont rencontré des obstacles. Le point de passage de Zikim reste fermé pour le cinquième jour consécutif.