Après la validation des cinq candidats retenus pour l’élection présidentielle du 25 octobre 2025, Amnesty International a rendu publique, lundi 15 septembre, une série de recommandations adressées au prochain président de la République de Côte d’Ivoire.
L’organisation internationale estime que le futur dirigeant devra placer la défense des droits humains au cœur de son mandat. Son manifeste énonce six priorités : garantir les libertés d’expression, d’association et de réunion pacifique ; mettre fin aux expulsions forcées et soutenir les populations concernées ; assurer vérité, justice et réparations aux victimes des violences électorales ; protéger les droits des femmes et des enfants ; et renforcer le droit à un environnement sain.
Marceau Sivieude, directeur régional pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre, a souligné que la législation actuelle reste trop restrictive. Amnesty appelle à une révision du Code pénal afin d’adapter les sanctions liées à la diffusion de « fausses nouvelles » et de mettre la loi sur la société civile en conformité avec les normes internationales.
L’organisation insiste aussi sur la nécessité de mettre fin aux poursuites abusives et à toutes formes de harcèlement visant militants et organisations engagés pour les droits humains. Elle rappelle que la Côte d’Ivoire est tenue, au titre de ses engagements internationaux, de protéger les victimes d’expulsions forcées et de leur garantir relogement et indemnisation.
Concernant la réconciliation nationale, Amnesty prévient : les initiatives politiques ne doivent pas se faire au détriment des droits des victimes de violences électorales. Elle recommande de renforcer la justice nationale et de rétablir la compétence de la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples pour recevoir les plaintes.
« Ces élections offrent l’occasion de renforcer le respect des droits humains en Côte d’Ivoire », a conclu Amnesty, en appelant tous les candidats à souscrire à ces engagements.



