Quatorze migrants ouest-africains expulsés par les États-Unis ont transité par le Ghana avant d’être renvoyés dans leurs pays respectifs, ont indiqué les autorités ghanéennes mardi 16 septembre 2025. Selon le ministre de la Communication, Felix Kwakye Ofosu, les migrants ont été temporairement accueillis à Accra, puis orientés vers leurs pays d’origine. Treize étaient Nigérians, rapatriés par bus, et un était Gambien.
Le ministre ghanéen des Affaires étrangères, Samuel Okudzeto Ablakwa, a justifié cette décision par « un devoir humanitaire et panafricain », affirmant que le Ghana ne pouvait rester indifférent à la détresse de ses voisins.
Cependant, le Nigeria a réagi avec mécontentement, déclarant n’avoir reçu aucune information préalable ni des États-Unis ni du Ghana. Abuja a rappelé qu’aucun ressortissant étranger ne peut entrer sur son territoire sans accord officiel.
D’après les informations relayées, les migrants avaient été transférés depuis les États-Unis le 5 septembre à bord d’un avion-cargo militaire, sans connaître leur destination. Certains d’entre eux auraient même été expulsés en dépit de décisions de justice reconnaissant un risque de torture en cas de retour.
Ce renvoi s’inscrit dans le cadre des « accords avec des pays tiers », instaurés sous l’administration Trump, qui permettent aux États-Unis de transférer des migrants vers des pays partenaires en Afrique et en Amérique latine. Ce programme est vivement critiqué par les défenseurs des droits humains, qui l’accusent de violer le droit international et de mettre en danger les demandeurs d’asile.