À Niamey, les ministres de la Justice de l’espace AES (Burkina Faso, Mali et Niger) ont entamé hier, lundi 15 septembre 2025 une réunion visant à renforcer l’intégration juridique et judiciaire au sein de la confédération. L’initiative s’inscrit dans le prolongement des instructions des Chefs d’État de la région et des travaux de mai 2025 à Bamako sur la coopération judiciaire.
La cérémonie d’ouverture a été présidée par le Premier ministre par intérim du Niger, le Général de Division Mohamed Toumba. Les échanges portent sur l’avenir de la justice et des droits de l’homme dans la confédération, ainsi que sur la mise en œuvre des recommandations adoptées lors de la première rencontre à Bamako.
Parmi les mesures phares figurent la création de la Cour Pénale Sahélienne et des Droits de l’Homme (CPS-DH) et la construction d’une prison de haute sécurité. L’objectif est d’affranchir les pays de l’AES du recours aux instances juridictionnelles internationales, perçues comme partiales, notamment la Cour pénale internationale.
Le Premier ministre par intérim a également rappelé l’importance de saisir la Cour internationale de justice et d’engager des poursuites nationales contre les médias accusés de promouvoir l’apologie du terrorisme. Il a souligné la nécessité de faire le point sur la mise en œuvre de la feuille de route des comités techniques nationaux pour avancer sur les chantiers de l’intégration judiciaire.
Les ministres du Burkina Faso et du Mali ont rendu hommage aux forces de défense et de sécurité pour leur rôle dans la lutte contre les menaces obscurantistes et ont remercié leurs homologues nigériens pour l’accueil réservé aux délégations. Les travaux sont animés par des experts des trois pays et supervisés par les ministres de la Justice, avec pour ambition de renforcer la coopération juridique et judiciaire au sein de l’AES.



