Tchad : le mandat présidentiel bientôt porté à 7 ans ?

 

Le Tchad engage une nouvelle révision constitutionnelle. Ce lundi 15 septembre 2025, les députés ont voté en faveur de l’examen d’un projet de loi visant à modifier la Constitution du 29 décembre 2023. Ce vote de principe ne change pas encore la Loi fondamentale, mais il ouvre un débat politique majeur.

La mesure phare concerne l’allongement du mandat présidentiel de cinq à sept ans. Ses promoteurs y voient un gage de stabilité, mais la question du risque de concentration du pouvoir reste posée. Le texte prévoit aussi l’harmonisation des mandats des députés, sénateurs et élus locaux à six ans, ainsi que la création d’un poste de Vice-Premier ministre.

D’autres réformes accompagnent ce projet : financement public des campagnes électorales, modernisation symbolique avec la « Médiature de la République », responsabilisation des ministres désormais justiciables devant la justice ordinaire pour crimes et délits économiques, ou encore instauration d’une pause estivale pour l’exécutif.

Ces changements doivent encore franchir plusieurs étapes. Après le Sénat, les deux chambres se réuniront en Congrès le 13 octobre. La révision ne sera adoptée qu’avec une majorité des trois cinquièmes. En attendant, une commission spéciale sera installée le 17 septembre pour rédiger le règlement intérieur du Congrès.

Au-delà de l’aspect technique, ce processus déterminera si les institutions tchadiennes parviennent à trouver un consensus sur des réformes qui pourraient profondément redessiner l’équilibre du pouvoir.

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