Le gouvernement soudanais a exprimé, samedi, son soutien aux démarches régionales et internationales visant à mettre fin au conflit avec les Forces de soutien rapide (FSR), tout en réaffirmant son opposition à toute intervention extérieure qui ne respecterait pas sa souveraineté.
Dans un communiqué relayé sur les réseaux sociaux, le ministère des Affaires étrangères a déclaré accueillir favorablement les efforts destinés à stopper les attaques des FSR contre les villes et les infrastructures, à lever les sièges imposés à certaines localités et à prévenir de nouvelles tragédies infligées à la population.
Cette position intervient à la suite d’un appel conjoint de l’Égypte, de l’Arabie saoudite, des Émirats arabes unis et des États-Unis en faveur d’une trêve humanitaire, destinée à faciliter l’acheminement de l’aide dans tout le pays.
Khartoum a toutefois dénoncé l’incapacité de la communauté internationale à contraindre les FSR au respect des résolutions 2736 et 1591 du Conseil de sécurité de l’ONU. Le ministère a souligné la situation dramatique à El-Fasher, assiégée depuis mai 2024, où les habitants, parmi eux des personnes âgées, des femmes et des enfants, subissent de graves pénuries alors que la ville constitue un hub humanitaire majeur pour le Darfour.
Depuis avril 2023, l’armée et les FSR s’affrontent dans une guerre de pouvoir qui a déjà causé des milliers de morts et déplacé des millions de personnes. Les chiffres officiels évoquent plus de 20 000 morts et 15 millions de déplacés, mais certaines estimations indépendantes avancent un bilan bien plus lourd, pouvant atteindre 130 000 victimes.