Le président Abdelmadjid Tebboune a reconduit Sifi Ghrieb au poste de Premier ministre et dévoilé, dimanche, une nouvelle équipe gouvernementale marquée par des créations de portefeuilles stratégiques et plusieurs permutations. Ce gouvernement, qui combine continuité et ajustements politiques, compte désormais plusieurs ministres d’État. Ahmed Attaf conserve la diplomatie, élargie à la Communauté nationale à l’étranger et aux Affaires africaines. Le général Saïd Chanegriha reste chef d’état-major de l’Armée nationale populaire, en tant que ministre délégué auprès de la Défense. Mohamed Arkab prend la tête d’un nouveau ministère des Hydrocarbures et des Mines, tandis qu’Ibrahim Mourad hérite de l’Inspection des services de l’État et des collectivités locales.
Le portefeuille de l’Intérieur, désormais élargi aux Transports, revient à Saïd Sayoud. Lotfi Boujemaa prend la Justice et Abdelkrim Bouzerd garde les Finances. Dans le secteur social, Mohamed Seddik Ait Messaoudene prend la Santé, Mohamed Seghir Saadaoui l’Éducation nationale, et Kamal Baddari reste à l’Enseignement supérieur.
Sur le plan économique, Yahia Bachir succède à Sifi Ghrieb à l’Industrie, Yacine El Mahdi Oualid est nommé à l’Agriculture, et Mourad Adjal prend l’Énergie et les Énergies renouvelables. Le Commerce est scindé : Kamal Rezig conserve l’Externe et la Promotion des exportations, tandis qu’Amel Abdellatif gère l’Interne et le Contrôle du marché.
Parmi les autres nominations, Mohamed Tarek Belaribi reste à l’Habitat, Youcef Belmahdi aux Affaires religieuses, et Malika Bendouda revient à la Culture. Mustapha Hidaoui prend la Jeunesse, Sid Ali Zerrouki les Télécommunications, Zoheir Bouamama la Communication. Nassima Arhab gère la Formation professionnelle, Abdelkader Djellaoui les Travaux publics, Taha Derbal l’Hydraulique, et Abdelhak Saihi retrouve le Travail et la Sécurité sociale.
Houria Meddahi se voit confier le Tourisme, Soraya Mouloudji la Solidarité, et Kaouthar Krikou l’Environnement. Walid Sadi conserve les Sports, Nadjiba Djilali les Relations avec le Parlement, et Mohamed Abdennour Rabhi devient wali d’Alger avec rang de ministre.
Trois secrétaires d’État complètent l’équipe : Sofiane Chaib (Communauté nationale à l’étranger), Bakhta Salma Mansouri (Affaires africaines) et Karima Bakir (Mines). Yahia Boukhari reste secrétaire général du gouvernement.
Ce remaniement, qui survient dans un contexte socio-économique délicat, traduit la volonté du chef de l’État de renforcer le contrôle sur des secteurs clés. La création de nouveaux ministères, notamment dans les hydrocarbures, l’inspection administrative et le commerce intérieur, reflète une stratégie visant à diversifier l’économie, consolider les filets sociaux et préparer les prochaines échéances électorales.
