Le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI, opposition) a assuré sa participation à l’élection présidentielle du 25 octobre 2025, malgré le rejet de la candidature de son président, Tidjane Thiam, par le Conseil constitutionnel.
Noël Akossi Bendjo, vice-président du PDCI, a déclaré : « Notre combat est constant. Nous irons à l’élection présidentielle avec Tidjane Thiam. Dans la Côte d’Ivoire d’aujourd’hui, il ne peut pas y avoir une élection sans le PDCI ». Il a insisté sur le fait qu’il n’y aura pas de boycott, même si la liste définitive des candidats, proclamée par le Conseil constitutionnel, est sans recours.
Sur 60 candidatures déposées, seuls cinq ont été retenues. Le dossier de Tidjane Thiam a été jugé irrecevable en raison de son absence sur la liste électorale, ce qui constitue une cause d’inéligibilité. Le PDCI considère cette décision comme « inique, grave et injuste », dénonçant une action « savamment programmée depuis plusieurs mois dans les laboratoires du pouvoir », selon Yapo Calice, Haut représentant du parti dans le District des Lagunes.
Le parti affirme que le Conseil constitutionnel s’est rendu complice de la CEI (Commission électorale indépendante) et a ignoré la décision du Comité des droits de l’homme des Nations Unies du 25 juillet 2025, qui recommandait de garantir les droits civils et politiques de Tidjane Thiam. Selon Yapo Calice, la décision vise à « affaiblir et détruire le PDCI-RDA » et reflète « un parti-pris manifeste » de l’institution.
Le PDCI dénonce également « une instrumentalisation grossière de la justice » et un « acharnement » contre Tidjane Thiam, rappelant que le Code de la nationalité ivoirienne prévoit la perte de la nationalité pour tout Ivoirien ayant acquis une autre nationalité, raison avancée pour sa radiation du fichier électoral. Yapo Calice a appelé les militants à la « mobilisation, à la vigilance et à la discipline » face à cette situation.
